La légende de Kanigroula
31/01/2014 - 15h00
Fille d’un chasseur émérite, Kanigroula, qui ne s’est pas toujours appelée comme cela, aurait grandi avec cette furieuse envie de prouver à son père que les kanigs ne font pas des chachas. Mais le gentil papa, déçu de ne pas avoir un fils, en aurait fait pâtir la donzelle, ce qui développa son sens aigu, son goût prononcé, son penchant naturel… pour la chasse aux kanigrous !
Son but était simple : battre le record de kanigrous assassinés détenu par le Sram Sim le Soft, élu « plus grand chasseur de kanigrous de tous les temps » (rien que ça !).
La jeune fille tatana sévèrement du kanigrou - oui, « tatana », du verbe « tataner » ! Jusqu’au jour où l’un d’eux, pour sauver sa vie, lui aurait appris l’existence d’une île inconnue au milieu de la Mer d’Asse. Des tribus entières de kanigrous y vivraient en paix ! Il n’en fallut pas plus à la traqueuse pour aiguiser ses griffes et s’emparer du premier bateau pour partir à la recherche de l’île des Kanigs…
On raconte que le voyage fut des plus rudes, ponctué d’impatience et d’incertitudes. L’humeur se calquait sur le paysage, tantôt au creux, tantôt au sommet des vagues, parfois cisaillée par des éclairs de rage. Le temps s’écoulait lentement, l’île introuvable existait-elle vraiment ?
Le jour tant attendu arriva enfin, et la fille de Cania posa le pied sur l’île mystérieuse. Contre toute attente, elle n’aurait pas été attaquée, mais plutôt… vénérée ! Son charme exotique, sa férocité devaient faire d’elle une envoyée des dieux aux yeux du peuple sauvage. Elle serait alors partie en chasse, mais pas de la manière dont elle se l’était imaginé : elle aurait fait tomber les têtes de toutes les matriarches de l’île*, embrassant sa destinée, devenant alors « la Grande Matriarche » !
Son nouveau peuple, empli de fierté, la rebaptisa : Kanigroula !
Une page se tournait…
Quelques années, plus tard, c’est à vous, aventuriers, de donner une suite à cette histoire !
*chez les Kanigrous, les mères de famille sont les chefs des tribus.